Descente vers Punta Final et Guerrero Negro

Publié le par Christine Ricour

Dimanche  3 février,
Ce matin vers 10 heures, nous quittons Pete's Camp aprés avoir fait les pleins d'eau. Nous nous arrêtons un peu plus loin  à la laverie et en profitons pour discuter avec le boulanger français  de l'épicerie  voisine. Il nous indique quelques endroit sympa à voir, ensuite nous allons ensemble déguster une pizza.
Nous quittons San Felipe par la route du sud et nous arrêtons 15 kms plus loin à Punta Estrella dans la "Vallée des Géants". C'est un lieu où l'on peut admirer les plus gros cactus du monde. 
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Un cactus pousse d'environ 6mm/an et peut récupérer jusque 750 litres d'eau au cours d'une grosse pluie. Nous nous baladons avec les camions à travers ce parc dont la piste environ 14 kms.
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Le soir nous bivouaquons au pied du plus gros cactus du parc, environ 15 mètres de hauteur. A la nuit tombée les coyotes commencent à hurler, c'est super.


Lundi 4 février,
Nous reprenons la route vers 10 heures 30, après l'école en direction de Puertocitos, village réputé pour ses sources d'eau chaude qui se trouvent en mer ou sur terre. Accueil peu chaleureux d'un indigène qui veut nous estorquer beaucoup de dollars, nous décidons de reprendre la route ou plutôt la piste. Opération dégonflage des pneus pour les rendrent plus souples sur la piste. 
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Nous roulons jusque tard le soir, et nous arrêtons au bord de l'océan au milieu de rien, c'est la pampa la plus totale. Nous bivouaquons à quelques centaines de mètres de la piste principale, là où personne ne peut nous voir, sécurité oblige.


Mardi 5 février,
Nous sommes réveillés par un beau soleil mais avec beaucoup de vent. Il nous reste une grosse heure de piste très cassante pour rejoindre Campo Rancho.
Les camions tiennent parfaitement la piste, Vincent et Jean Noël s'éclatent au volant. Nous arrivons sur la beach en début d'après-midi. Les enfants profitent du beau temps pour se défouler sur la plage après toutes ces heures de camion.
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Le coin est assez beau, grande plage de plusieurs kms. Il y a quelques maisons en bord de l'océan, se sont princalement de pêcheurs locaux. Nous sommes surpris de trouver une piste d'atterissage et un restaurant hôtel en bout de piste...nous sommes toujours au milieu de rien.


Mercredi 6 févier,
Ce matin, Alix fait ses contrôles et en fin de matinée nous allons faire nos courses à la boutique "du coin"... pas terrible la boutique, pour les produits frais, il faut oublier, nous faisons le plein de bière et de coca. On oublie également les conserves car les dates de DLC sont largement dépassées.
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Nous prenons la piste pour aller de l'autre côté de la baie, à Punta Final, c'est paraît-il un endroit paradisiaque qui nous a été largement recommandé. Nous n'avons que quelques kms de piste à faire, mais cela nous prendra une grosse heure car nous avons un peu "jardiner" sur la piste.
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On ne nous a pas menti, l'endroit est paradisiaque : longue plage de sable fin, une trentaine de maisons principalement occupées par des américains de San Diégo ou San Francisco. Qui pour certains viennent ici avec leurs petits coucous....
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Nous nous installons directement sur la plage, un peu à l'écart des maisons, le paradis.
Les enfants vont jouer dans les dunes de sable, nous faisons connaissance d'américains qui rentrent de la pêche et nous font cadeau que quelques poissons.
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 En fin d'après-midi, Jean Noël prépare un feu de bois pour que nous puissions prendre l'apéro bien au chaud car dès que le soleil se couche, il fait un peu froid.

Jeud 7 février, 
Réveil sous un grand ciel bleu, pas un souffle de vent, Alix termine ses contrôles du CNED pendant que Vincent fait ses premiers essais , avec succès du BGAN.
Pendant que les enfants jouent dans les dunes, les adultes bullent dans les transat.
Dans l'après-midi les enfants font de la cuisine, gâteau marbré et salades composées pour le diner de ce soir, pendant ce temps les hommes bricolent sur les camions et je pars avec Steph et Célestine faire une grande balade sur la plage.
Pour le feu de ce soir, le gardien de la plage nous invitent à aller chercher du bois à la réserve et le tout en voiture.
Ce soir, diner sur la beach, au coin du feu, au menu poisson au feu de bois, salades et gâteau des enfants.

Vendredi 8 février, Punta Final
Toujours le même beau temps, ce matin, nous allons voir nos américains car ils ont des infos à nous donner sur la Baja et la baie des baleines car l'un deux, Bill, habite à 15 kms avant Guerrero Negro et pourra également nous fournir en eau.
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C'est le grand jour de mécanique, car Jean Noël doit retourner les pneus les jantes. Vincent lui donne un coup de main et en même temps peut inaugurer ses coussins gonflables pour monter le camion et sa visseuse pneumatique.
Pour la première roue, c'est un peu laborieux, mais pour les 3 autres ils mettrons une petite demi heure par roue.
L'après-midi, Stephanie organise une "chasse au trésor" pour les enfants. Les indices sont cachés dans les camions ou dans les squelettes de baleines qui ornent les jardins des maisons.
Pour notre dernière soirée au paradis, nous prenons l'apéro et le diner au coin du feu sur la plage. Les hommes veilleront plus tard que nous avec l'aide d'une bouteille de Tequila.

Samedi 9 février, Jesus Maria.
Départ en début de matinée pour Guerrero Negro, il nous reste encore 55 kms de piste cassante et 130 kms de route.
GRO Negro se trouve sur la côte Ouest de la Baja et jusque au Sud du 28ème parallèle qui est la limilte entre la Baja du Nord et la Baja du Sud, on en profitera pour changer d'heure, on avance d'une heure, c'est à dire qu'il nous restera 8 heures de décalage par rapport à la France.
La piste se passe sans problème mis à part le groupe hydraulique de Jean Noël dont les fixations ont cassé.
La route est très étroite et pour croiser les gros camions mexicains, il faut faire très attention, la moindre erreur et c'est soit l'accrochage soit la sortie de route.
Nous nous arrêtons à Jesus Maria, le village de Bill, mais ce dernier n'est pas là. Nous décidons de dormir à proximité de sa maison dans une rue voisine.
Ce soir Tadéo fait un match de boxe avec son père...les filles sont arbitre et soigneur. Grosse rigolade.

Dimanche 10 février,
Bill est arrivé cette nuit, nous voyons sa voiture, nous prenons le petit déjeuner en guettant son éventuel départ, car à l'endroit où nous sommes il pourrait ne pas nous voir et nous serions bien ambarassés sans eau.
Super sympa le Bill, tout de suite il nous ouvre les robinets de sa réserve d'eau, nous discutons quelques instants puis nous prenons la route pour GRO Negro. Bill nous a donné le conseil d'éviter le barrage de militaire à l'entrée de la ville car il parait que les nordistes et les sudistes ne s'apprécient pas vraiment et les mlitaires sudistes en profitent pour dévaliser les frigos. Nous quitterons la route 1 km avant le barrage et le contournerons via l'aéroport. C'est pas plus compliqué.
En ville, re-barrage, petite crainte mais rien, la police locale ne nous demande strictement rien.
Nous faisons quelques courses, des sous à la banque et nous prenons la piste vers la baie des baleines.
A la sortie de la ville, nous trouvons une connexion internet sauvage, Vincent en profite pour récupérer ses messages gratuitement car les conexions BGAN sont très onéreurses, c'est pour cela que je ne peux envoyer le blog par le BGAN.
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La baie se trouve au bout d'une piste de 25 kms à travers des marais salants qui fournissent une grosse partie du sel consommé au Mexique.
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Nous garons les camions sur le bord de la baie, au large, à environ 1,5 km, nous apercevons les jeysers d'eau rejetés par le souffle des baleines, il y en aurait près de 2.000 ... en plus nous avons des balais de dauphins, de pélicans  et de quantité d'oiseaux marins.
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Lundi 11 février,
Journée cool, nous profitons du calme, du beau temps et de la faune locale.
Ce midi déjeuner au restaurant de la lagune.

Mardi 12 février, les Baleines.
C'est le grand jour, nous allons voir les baleines. Lever tôt le matin car on nous a conseillé de prendre le bâteau de 10 heures et surtout de demander Luis, c'est parait-il le meilleur pilote.
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Comme la marée est basse, les hommes doivent aider à pousser le bateau loin du quai et nous montons à bord avec de l'eau aux genoux.
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Trois bateaux partent en même temps mais Luis ne prend pas la même direction. Nous ralentissons pour passer quelques bancs de sable et Luis arrête son bateau sur une eau parfaitement plate et rien aux alentours.
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Quelques minutes plus tard une baleine arrive avec son petit et ils seront rejoints quelques instants après par trois autres baleines.
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Pendant 3/4 d'heure nous vivrons au milieu de ces baleines qui viennent jouer avec le bateau et se laissent toucher le museau. 
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C'est très émouvant de voir ces bêtes énormes prendrent tant de précautions pour ne pas toucher notre barque et de les voir venir jouer avec les hommes et se laisser caresser. 
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C'est magique, faut l'avoir vécu.
Finalement Luis appellera les autres bateaux qui n'avaient pas la même chance que nous. Dès qu'ils arriveront les baleines partiront. Luis nous a dit que ce que nous avions vécu était extrêmement rare et que c'était un signe de porte bonheur.
Nous fêterons l'évènement par un apéro copieux au restaurant de la lagune et retour au camion.

 

Publié dans Mexique

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D
Quelle aventure extraordinaire !!! ça donne vraiment envie d'être avec vous !
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